Hans Zimmer et Christopher Nolan : “Dunkirk”, ou la démission du compositeur ?

International audience“Dunkirk” is the sixth popular and controversial collaboration between director Christopher Nolan with composer Hans Zimmer. It surprises with the apparent inadequacy of its soundtrack. However, a thorough analysis of it shows a pervasive desire to contribute to the audience’s immersion in a total cinematic experience. Each sound parameter indeed serves the narration and tends to trap the audience into hypnotic loops: far from resigning from his role as co-creator of the film, Zimmer multiplies the effects of orchestration by accumulation, the distortions of sound texture (somewhere between sound and noise) and the acoustic illusions to immerse the audience in the soldiers’ nightmarish experience shown on screen. Director and composer then work together to create a total cinematographic work.Sixième film d’une collaboration aussi populaire que controversée entre le réalisateur Christopher Nolan et le compositeur Hans Zimmer, “Dunkirk” surprend par la pauvreté apparente de sa bande-originale. Pourtant, une analyse détaillée de celle-ci révèle un souci omniprésent de contribuer à l’immersion du spectateur dans une expérience cinématographique totale. Chaque paramètre sonore est en effet mis au service de la narration et tend à enfermer le spectateur dans des boucles hypnotiques : loin de démissionner de son rôle de co-créateur du film, Zimmer multiplie les effets d’orchestration par accumulation, de distorsion de la texture sonore (aussi bruitiste que musicale) et d’illusions acoustiques pour plonger le spectateur dans l’horreur vécue par les soldats à l’écran. Réalisateur et compositeur travaillent alors conjointement pour créer une œuvre cinématographique totale